Le laboratoire britannique chargé d’analyser la substance utilisée contre Sergueï Skripal, ancien espion russe empoisonné il y a un mois Angleterre, a indiqué ne pas avoir de preuve sur la provenance du poison.
"Nous avons été capables d’identifier qu’il s’agissait du Novitchok, d’identifier que c’était un agent innervant de type militaire", a affirmé Gary Aitkenhead, chef du laboratoire militaire britannique de Porton Down, dans des propos rapportés par la presse française. Mais "nous n’avons pas identifié sa source exacte", déplore-t-il.
Aussi, il a été révélé que la fabrication du poison nécessitait des méthodes "extrêmement complexes, quelque chose seulement faisable par un acteur étatique".
Les Britanniques (et ses alliés) accusent les Russes d’être à l’origine de cette attaque. "Nous savons que la Russie a cherché, pendant la dernière décennie, des moyens de produire des agents neurotoxiques à des fins d’assassinat, et a produit et stocké de petites quantités de Novitchok", a déclaré un porte-parole de l’exécutif Britannique dans un communiqué. Il a également évoqué des assassinats parrainés par la Russie, et a confié que les anciens espions russes sont des cibles du Kremlin.
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La Russie nie en bloc toutes ces accusations qui ont provoqué la plus grave crise diplomatique Est/Ouest depuis la Guerre froide. Cette tension entre Londres avec ses alliés et la Russie a engendré l’expulsion de 300 diplomates, des 2 côtés.
Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que ce sont les Britanniques eux-mêmes qui pourraient être responsables de cet empoisonnement à cause des difficiles négociations du Brexit. Ainsi, ils chercheraient à détourner l’attention du peuple.
Le président Vladimir Poutine, lui, continue de dénoncer une campagne antirusse.
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(Sources : Sud-Ouest, l’Express)