Plusieurs médias européens révèlent que deux migrants, jetés à la mer par des garde-côtes grecs, sont morts noyés. Les autorités grecques nient les accusations.
Les faits se sont produits au mois de septembre dernier au large de l’île de Samos (Grèce) au cours d’une opération de refoulement vers la Turquie menée par des garde-côtes grecs. Un demandeur d’asile camerounais, prénommé Ibrahim et qui est un ancien de la marine camerounaise, accuse des garde-côtes de l’avoir frappé avant de le jeter à la mer avec deux autres migrants qui sont morts noyés, rappelle Bfmtv.
Des médias européens, dont Der Spiegel (allemand), Mediapart, The Guardian, ainsi que Lighthouse Reports (une organisation de journalisme collaboratif), ont rapporté ces faits. Selon le témoignage d’Ibrahim rapporté par les médias, des garde-côtes ont frappé les trois migrants "à coups de poing" avant de les "jeter à la mer" sans canot ni gilet de sauvetage. Les corps des deux victimes, l’Ivoirien Sidy Keita et le Camerounais Didier Martial Kouamou Nana, avaient été repêchés les 18 et 20 septembre dernier par des garde-côtes turcs et des navires de plaisance.
De leur côté, les autorités grecques nient ces accusations formulées contre leurs garde-côtes. Dans un communiqué, le ministre des Migrations et de l’Asile Notis Mitarachi a tenu à rappeler qu’ : "En l’absence d’action des autorités turques, les garde-côtes grecs continuent de sauver la vie de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants en mer chaque année. Entre 2015 et 2021, les garde-côtes helléniques ayant secouru plus de 230 000 ressortissants de pays tiers en danger en mer".
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