Un rapport de l’ONU a révélé que plus de cent anciens membres du gouvernement et de la sécurité ont été tués par les talibans depuis leur prise de pouvoir à l’été dernier.
Dans un rapport accablant, les agents onusiens accusent les talibans d’avoir tué plus de cent anciens membres non seulement du gouvernement, mais aussi des forces de sécurité afghanes ainsi que d’Afghans ayant travaillé avec les troupes étrangères, rapporte 20 Minutes.
Selon l’ONU, en dépit des annonces d’une amnistie générale des anciens membres de gouvernement, des forces de sécurité et de ceux ayant travaillé pour les militaires étrangers, la Manua (Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan) a continué de recevoir des "signalements crédibles" d’homicides, de disparitions forcées et d’autres infractions envers ces personnes. Dans la foulée, l’organisme des Nations Unis dénonce aussi depuis l’avènement des talibans au pouvoir une sévère restriction des droits humains en Afghanistan concernant notamment les droits des femmes et le droit de manifester.
Via son rapport, l’ONU a fait part des attaques, des intimidations, des harcèlements, des arrestations arbitraires, des maltraitances et des homicides, dont sont victimes des militants pour les droits humains et des employés des médias.
De leur côté, les talibans ont nié en bloc toutes les accusations formulées dans le rapport onusien. Le ministère de l’Intérieur a déclaré sur Twitter que : "L’Emirat islamique (nom donné par les fondamentalistes à leur régime) n’a tué personne depuis l’annonce de l’amnistie". Ce responsable a aussi indiqué que les meurtres d’anciens membres des forces de sécurité sont consécutives à des rivalités ou inimitiés personnelles.
> Voir notre dossier sur l’Afghanistan.