Dans un rapport paru ce jeudi 07 avril, l’ONG Human Rights Watch (HRW) accuse la Grèce d’utiliser des migrants pour en refouler d’autres, notamment vers la Turquie…
Human Rights Watch a questionné 23 demandeurs d’asile afghans dans la région de l’Evros, à la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie. Ils racontent avoir été rejetés en dehors du sol grec, une fois après avoir été délestés de leurs biens et argent, entre septembre 2021 et février 2022, indique HRW dans un communiqué, relaient les médias français comme Le Figaro.
Selon 16 de ces demandeurs d’asile, les pilotes des barques qui les ramenaient vers la rive turque du fleuve Evros parlaient arabe ou des langues du sud de l’Asie. L’ONG a notamment interviewé un ancien militaire afghan de 28 ans, assurant avoir été renvoyé de force en Turquie au mois de décembre dernier, et qu’il aurait échangé avec un Pakistanais qui conduisait le canot.
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Le Pakistanais aurait expliqué au jeune Afghan : "nous faisons ce travail durant trois mois et après nous pouvons avoir nos papiers". Bill Frelick, directeur du programme sur le droit des réfugiés, estime à HRW : "il est indéniable que le gouvernement grec est responsable de refoulements illégaux à la frontière et l’utilisation d’intermédiaires pour accomplir ces actes illégaux ne lui enlève aucune responsabilité". Il ajoute que la Commission européenne devrait ouvrir de toute urgence des poursuites judiciaires.
La Grèce a toujours démenti avoir recours à des refoulements illégaux de réfugiés même si plusieurs journalistes ont déjà publié des enquêtes sur le sujet.
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