Au total, 27 personnes sont accusées "du crime de blanchiment d’argent" dans le cadre du scandale des "Panama Papers". Le procès qui s’ouvre ce lundi se déroule devant un tribunal pénal.
Après plusieurs reprises pour diverses raisons, le procès prévu en 2021 aura finalement lieu. Au total, 27 personnes sont jugées à partir de ce lundi au Panama dans le scandale des "Panama Papers". Parmi elles figurent les fondateurs du cabinet, Jürgen Mossack et Ramon Fonseca Mora. Selon le dossier révélé en 2016, des personnalités du monde entier ont pratiqué l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent par l’intermédiaire du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca. "L’audience est prévue pour 27 accusés pour la commission présumée du crime de blanchiment d’argent", est-il indiqué dans un communiqué du pouvoir judiciaire. D’après le document, les audiences organisées devant un tribunal pénal devraient se poursuivre jusqu’au 26 avril.
Une enquête menée par le Consortium International de Journalistes d’Investigation (CIJI) et connue sous le nom de "Panama Papers" a permis de révéler au grand jour en 2016 les agissements de l’étude Mossack Fonseca. L’étude a été basée sur la fuite de 11,5 millions de documents provenant de l’étude Mossack Fonseca. Celle-ci a permis de savoir que des chefs d’État et de gouvernement, des responsables politiques de premier plan et des personnalités des finances, des sports et du monde artistique ont dissimulé au fisc des propriétés, des entreprises, des capitaux et des bénéfices. De nombreuses personnalités ont été citées notamment les anciens chefs de gouvernement d’Islande Sigmundur David Gunnlaugsson, du Pakistan Nawaz Sharif et du Royaume-Uni David Cameron, l’ancien président argentin Mauricio Macri, ainsi que la star du football Lionel Messi et le cinéaste espagnol Pedro Almodovar.
Le scandale a abouti à la fermeture du cabinet Mossack Fonseca et a terni l’image du Panama. Dans ce petit pays d’Amérique centrale, le délit d’évasion fiscale a été punissable depuis 2019 et pour des montants annuels supérieurs à 300.000 dollars. Auparavant, l’évasion fiscale n’était pas qualifiée comme un délit, mais comme une simple infraction administrative.
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