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La famille du Français Laurent Vinatier a exprimé une vive inquiétude après ce déplacement dont elle ignorait les modalités. L’avocat du chercheur spécialiste de l’espace post-soviétique évoque une mise en quarantaine de 15 jours.
Laurent Vinatier, citoyen français détenu en Russie depuis juin 2024, vient d’être transféré vers une colonie pénitentiaire de transit. La famille du chercheur spécialiste de l’espace post-soviétique a annoncé jeudi qu’il avait quitté son lieu de détention initial pour une colonie pénitentiaire située à Toula, à environ 200 kilomètres de Moscou. Son avocat aurait confirmé qu’il y séjournerait temporairement pour une période de quarantaine de 15 jours avant le transfert vers un autre établissement où il purgera sa peine. La destination finale reste inconnue ; ce qui laisse ses proches dans une incertitude éprouvante. Ce processus peut durer plusieurs semaines, sans qu’aucune information ne soit transmise aux familles, rapporte Le Figaro.
Accusé par les autorités russes d’avoir collecté des données sensibles, en lien avec les affaires militaires, Laurent Vinatier a été condamné à trois ans de prison. Il a été surtout critiqué pour ne pas s’être enregistré comme "agent de l’étranger". Cette situation est inédite : jamais auparavant un ressortissant étranger n’avait été incarcéré pour ce motif. La France dénonce cette décision qu’elle juge injuste et appelle à la libération de son ressortissant. De son côté, l’intéressé a reconnu les faits, mais il a plaidé l’ignorance. Il a également présenté ses excuses dans l’espoir d’obtenir une peine plus clémente.
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Sa mère, très inquiète, a confié à la presse ne plus savoir où se trouve son fils. Elle souligne que les visites consulaires ne sont plus possibles depuis son transfert. "C’est une inquiétude très importante pour nous. Auparavant, il était dans un centre provisoire à Moscou même. On savait où il était. Il recevait des visites du Consul et de son avocat. Maintenant, personne ne sait où il est. Les colonies pénitentiaires, en France, ça n’existe pas", a-t-elle témoigné sur BFMTV.