Le régulateur russe de l’Internet a annoncé ces mesures vendredi 4 mars alors que l’offensive lancée par Moscou en Ukraine entre dans sa deuxième semaine. Roskomnadzor accuse Facebook de discriminer des médias russes.
Alors que l’opération militaire annoncée par Vladimir Poutine en Ukraine continue, les autorités russes ont ordonné, vendredi 4 mars, le blocage de Facebook dans le pays. Le service fédéral de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse en Russie, Roskomnadzor, accuse le réseau social de discrimination envers des médias russes.
D’après le régulateur russe, Facebook aurait censuré et restreint l’accès à des médias d’Etat tels que la télévision du ministère de la Défense Zvezda, l’agence de presse Ria Novosti, la chaîne internationale Russia Today ou les sites Lenta, Gazeta et Sputnik.
Après avoir bloqué Facebook sur le territoire, Roskomnadzor a également commencé à "restreindre l’accès" à Twitter. D’après Interfax et Ria Novosti, cette décision a été prise sur une demande du Parquet russe le 24 février, au début de l’invasion de l’Ukraine. Des journalistes auraient constaté vendredi soir que le fil d’actualité du réseau social ne se rafraîchissait plus.
Depuis un an, le régulateur russe avait déjà ralenti le fonctionnement de Twitter, accusant le réseau social de ne pas supprimer des contenus jugés "illégaux".
Le groupe Meta regrette ces mesures annoncées par la Russie. Nick Clegg, président des Affaires internationales de l’entreprise, a estimé que des "millions de Russes (seront) bientôt privés d’informations fiables". "Nous allons continuer de faire tout ce que nous pouvons pour rétablir nos services et les rendre accessibles", a-t-il assuré sur Twitter.
La Russie a récemment renforcé ses pressions contre les derniers médias indépendants et sur les grands réseaux sociaux. Elle a adopté une loi sanctionnant de lourdes peines ceux qui diffusent des "informations mensongères sur l’armée".
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