Selon le gouvernement britannique, ce projet concernant le congé ménopause pourrait être "contre-productif et discriminatoire envers les hommes".
Mardi 24 janvier, la proposition de congé dédié à la ménopause a été rejetée par le gouvernement britannique. Ce dernier a indiqué que ce projet pourrait être "contre-productif et discriminatoire envers les hommes". Cette décision de l’exécutif a mis fin à cette idée qui a germé après la publication d’un rapport sur la ménopause en milieu professionnel en juillet 2022.
En effet, la Commission des femmes et de l’égalité des chances de la Chambre des communes a notamment recommandé de faire de cette situation une "caractéristique protégée" en vertu de la loi sur l’égalité.
Les députées engagées ont souhaité que la ménopause soit prise en compte au même titre que la maternité dans les entreprises. Le but est de mettre fin à "la stigmatisation et la honte" liées à cette période et d’endiguer "l’hémorragie de talents".
Un sondage, réalisé par Fawcett Society pour Channel, a montré un bilan préoccupant de la façon dont les femmes vivent ces bouleversements au travail. Sur 4 000 personnes ménopausées, 80% ont indiqué que leur entreprise n’a mis en place ni un soutien ni une politique d’absence.
Une autre enquête a été menée par la docteure Louise Newson auprès de 3 800 femmes au Royaume-Uni. Les résultats ont montré que 59% des personnes interrogées ont dit avoir dû prendre des congés, car elles se sentaient de moins en moins efficaces en raison des symptômes de la ménopause. La moitié des sondées auraient même fini par démissionner ou prendre une retraite anticipée.
Le gouvernement a justifié son rejet controversé du texte. Il a mis en garde contre "des conséquences involontaires qui pourraient créer par inadvertance de nouvelles formes de discriminations". Il a cité par exemple "des risques de discrimination à l’égard des hommes souffrant d’affections médicales de longue durée". La députée Caroline Nokes, présidente de la Commission des femmes, a réagi à la suite de la décision gouvernementale. Elle a dénoncé une "occasion manquée" de protéger un grand nombre de femmes talentueuses et expérimentées contre le départ du marché du travail. "Et ne me convainc pas que la ménopause est une priorité du gouvernement", a-t-elle souligné
Sources : Guardian, Terrafemina
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