L’expulsion de migrants au Royaume-Uni vers le Rwanda est un projet très critiqué par l’ONU et les associations de défense des droits humains.
Le projet controversé du gouvernement britannique a été validé. La justice au Royaume-Uni a autorisé, vendredi 10 juin, l’expulsion de migrants vers le Rwanda. Le recours d’associations de défense des droits humains a été alors rejeté. D’après le juge de la Haute Cour de Londres Jonathan Swift, il est "important dans l’intérêt public que la ministre de l’Intérieur puisse mettre en oeuvre des décisions de contrôle de l’immigration", propos repris par Franceinfo.
Par cette politique d’envoi des demandeurs d’asile à plus de 6 000 kilomètres de Londres, le gouvernement veut dissuader les arrivées clandestines dans le pays, toujours plus nombreuses. De son côté, le Premier ministre Boris Johnson a affirmé que cette mesure permettrait de "briser le modèle commercial de ces criminels impitoyables".
Les plaignants, dont les associations Care4Calais et Detention Action, ont fait appel. Ils seront entendus ce lundi à la veille d’un premier vol qui conduira une trentaine de migrants vers le Rwanda. L’ONU et des associations d’aide aux réfugiés ont dénoncé cette politique "illégale" du Royaume-Uni. Sonya Sceats, directrice générale de l’association Freedom From Torture, a fait part de sa "déception", mais elle a confié que le combat était "loin d’être terminé". La ministre britannique de l’Intérieur Priti Patel s’attend à de nouveaux recours, mais elle est déterminée à mettre en oeuvre cette stratégie qui doit selon elle "au final, sauver des vies".
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