Après plus de mille kilomètres à pied, de Paris à Rome, ces femmes ont remis des lettres au pape François, lui demandant d’assouplir les restrictions sur la messe en latin. Elles ont pu participer à l’audience générale hebdomadaire papale, place Saint-Pierre, le mercredi 4 mai.
En juillet 2021, le pape François a restreint la pratique de la messe en latin par le motu proprio Traditionis Custodes, estimant que cette célébration allait souvent de pair avec un rejet de Vatican II. L’acte papal est, cependant, toujours difficilement accepté chez les fidèles de cette forme.
Plusieurs mères de prêtres français ont rencontré le Saint-Père mercredi, en marge de l’audience générale, place Saint-Pierre, pour de lui demander de revenir sur sa décision. Elles souhaitent un assouplissement afin que les prêtres qui le désirent puissent célébrer la messe selon le rite tridentin, en usage jusqu’au Concile Vatican II (1962 — 1965).
Cinq femmes ont quitté Paris le 6 mars pour rejoindre Rome à pied. Au cours du chemin, elles ont été rejointes par d’autres. Au total, plus d’une cinquantaine de mères de prêtres ont participé à ce périple. Elles ont été soutenues par l’association la Voie romaine et des catholiques des quatre coins du monde partageant leur requête.
Lors de leur rencontre avec le Pape, elles lui ont remis des lettres écrites par des prêtres attachés à la célébration selon la liturgie préconciliaire. Ils demandent à ce que cette dernière soit "librement célébrée partout dans le monde".
Diane Sévillia, citée par Le Figaro, est la mère d’un prêtre appartenant à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre. "Nous vous apportons des milliers de lettres, expression de la souffrance de catholiques après la publication du motu proprio Traditionis Custodes. Nous vous supplions pour que nos fils prêtres, qui sont aussi vos fils, puissent célébrer la messe tridentine pour l’unité et pour l’amour de l’Église", aurait-elle dit au Pape.
Cette mère espère que leur initiative touchera le cœur du souverain pontife. En tout cas, elle a senti "sa bienveillance". Ces femmes, âgées entre 60 et 70 ans, ont parcouru 1 500 km en 8 jours. "Nous allons continuer à prier… en espérant que le Pape nous entende et que quelque chose puisse se passer pour tous ces prêtres et ces milliers de fidèles attachés au rite tridentin", a-t-elle conclu.