L’association regrette que "le principal vaccin contre le virus de la désinformation" soit restreint dans un grand nombre d’Etats. La situation actuelle serait liée à la crise sanitaire.
D’après une étude de Reporters sans frontières, la liberté de la presse est "totalement ou partiellement" restreinte dans plusieurs pays dans le monde. Le journalisme y serait "dans une ’situation difficile’, voire ’très grave’", rapporte Franceinfo.
"L’exercice du journalisme, principal vaccin contre le virus de la désinformation, est gravement entravé dans 73 des 180 Etats du classement établi par RSF et restreint dans 59 autres, soit au total 73 % des pays évalués", précise l’association.
La pandémie de coronavirus aurait dégradé les conditions de travail des journalistes. Reporters sans frontières explique dans son rapport que beaucoup de pays limitent l’accès "au terrain comme aux sources d’information, du fait ou au prétexte de la crise sanitaire".
Dans ces pays, particulièrement "en Asie et au Moyen-Orient, ainsi qu’en Europe", les journalistes ont du mal à faire des enquêtes ou faire des "révélations sur des sujets sensibles".
Parmi les 73 pays qui ont vu l’exercice du journalisme "totalement ou partiellement bloqué", la Norvège se trouve au premier rang pour la cinquième année consécutive. Viennent ensuite la Finlande, la Suède et le Danemark.
Comme l’année précédente, la France arrive en 34e position. Reporters sans frontières note une multiplication des "agressions contre les journalistes et les interpellations abusives" dans l’Hexagone, mais aussi dans d’autres pays européens comme l’Allemagne, l’Italie ou la Pologne.