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Avant le sommet européen, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont tenu différentes réunions à Toulouse.
A la veille du sommet européen, Emmanuel Macron, Angela Merkel et leurs gouvernements ont tenu une réunion, mercredi 16 octobre, à la mi-journée, à Toulouse. Selon les informations du journal Le Figaro, le but est d’afficher l’entente franco-allemande. Le président français et la chancelière allemande cherchent à renforcer ses liens malgré les difficultés que l’Europe doit affronter à savoir l’accord du Brexit et la crise internationale en Syrie.
Durant cette rencontre, Angela Merkel et Emmanuel Macron ont cherché à aligner leurs positions sur des nombreux sujets : la politique industrielle, la défense ainsi que des dernières négociations du Brexit. Mais ils vont également parler de la position de l’UE contre l’attaque turque en Syrie ou encore de la réponse à opposer à Google refusant de rémunérer les médias au mépris de la nouvelle directive européenne.
Durant un conseil de défense, ils essaieront notamment d’élaborer des règles communes sur les exportations d’armes, malgré leurs divisions. En effet, en 2018, l’Allemagne a stoppé ses ventes d’armes à l’Arabie Saoudite après l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, contrairement à la France,
D’un point de vue politique, l’objectif est d’assurer à la future présidente de la Commission de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, le soutien d’une majorité solide au Parlement européen. Dans ce sens, l’Elysée s’inquiète, car les eurodéputés ont rejeté leur candidate à la Commission, Sylvie Goulard, pour des raisons éthiques. Cette situation intervient après la faible majorité accordée à Ursula von der Leyen, en juillet.
Vers 12h30, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont visité le siège du groupe Airbus pour voir la chaîne de montage des A350 et échanger avec des salariés. Par la suite, ils ont déjeuné avec des lycéens et des apprentis qui ont bénéficié de l’action Avion Campus des métiers. Après le repas, ils ont ensuite un entretien bilatéral à la Préfecture de la Haute-Garonne avant d’enchaîner avec le Conseil des ministres franco-allemand. Pour un dîner avec la Table ronde des industriels européens, club libéral de regroupant 50 grandes entreprises, Ursula von der Leyen le rejoindra.
Selon l’Elysée, le couple franco-allemand est souvent mis à l’épreuve, mais à la fin des fins, il "avance toujours sur les sujets essentiels". Paris a aussi souligné que cette relation repose sur trois piliers : "ne jamais cacher les désaccords", reconnaître qu’il "n’y a aucune alternative en Europe" et "ne pas s’enfermer dans une relation exclusive, en travaillant avec d’autres".
Après les réunions de ce mercredi, Emmanuel Macron rejoindra, jeudi en fin de matinée, Bruxelles, pour participer à la réunion pré-sommet de Renew Europe. Ce dernier regroupe les formations centristes dont La République en Marche (LREM), depuis les élections européennes. En tant que troisième force au Parlement, Renew Europe doit trouver des terrains d’entente avec les conservateurs du Parti populaire européen (PPE) et les socialistes.
Pourtant, la semaine dernière, les élus français de Renew Europe ont accusé l’Allemand Manfred Weber, le chef du groupe PPE, d’être à l’origine de l’échec de Sylvie Goulard. Ils ont dénoncé une "attitude revancharde", car Paris a refusé la candidature de Manfred Weber à la présidence de la Commission.
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