La chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien, Lioudmyla Denissova, a déclaré qu’elle soupçonne le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) d’être complice de Moscou en "effectuant d’évacuations forcées" de réfugiés russes en Russie.
Lors de son passage à la télévision ukrainienne, Lioudmyla Denissova a vivement critiqué le CICR en indiquant que le Comité ne "remplit pas son mandat" en ce qui concerne les Ukrainiens, qui selon elle, sont évacués de force vers la Russie.
La chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien a cité les chiffres fournis par l’ONU qui dit qu’il existe plus de 500 000 réfugiés ukrainiens, dont 121 000 enfants sur le sol russe. "Où se trouvent-ils ? Dans des camps de filtration ? Dans des foyers temporaires ? On a des témoignages de gens qui ont été amenés" en Russie, a encore lancé la responsable.
Cette dernière a aussi indiqué que cela fait "un mois" qu’elle essaie de voir le président du CICR "pour discuter avec lui de la déportation de nos citoyens vers la Russie". Elle a par ailleurs fait savoir : "Aujourd’hui, j’ai rencontré le représentant de la branche ukrainienne de la Croix-Rouge à qui j’ai écrit 120 lettres au sujet de la recherche de nos citoyens. Je n’ai reçu aucune réponse".
De son côté, le CICR a "fermement rejeté ces fausses accusations". La Croix-Rouge a également indiqué ne pas "effectuer d’évacuations forcées" tout en rappelant son intervention pour faciliter "le passage volontaire de civils et de blessés en toute sécurité vers d’autres villes ukrainiennes", rapporte Bfmtv.
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