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Alors que le vaccin contre la rougeole existe déjà, plusieurs pays, dont la France, ont été victimes de cette maladie en 2018. L’Unicef a lancé ce vendredi 1er mars un cri d’alarme devant sa recrudescence dans le monde.
Selon l’Unicef, dix pays étaient responsables de trois quarts de l’augmentation totale des cas de rougeole en 2018. Les cas les plus forts ont été enregistrés aux Philippines, en Ukraine et au Brésil. En 2018, 35 120 cas ont été recensés en Ukraine, soit 30 000 de plus qu’en 2017. Selon le journal Le Monde, le gouvernement ukrainien a indiqué que 24 042 personnes supplémentaires ont été contaminées au mois de janvier et février 2019. Pour le cas de la France, l’augmentation a été de 2 269 entre 2017 et 2018.
Vendredi 1er mars, le Fonds des Nations unies pour l’enfance a lancé un appel face à cette recrudescence dans le monde. Par rapport à 2017, l’année 2018 a été marquée par de nombreux cas de rougeole dans 98 pays. Une situation qui bloque les progrès qui ont été faits dans la lutte contre cette maladie évitable, mais potentiellement mortelle, a noté l’Unicef dans un communiqué.
"C’est un appel au réveil. Nous disposons d’un vaccin sûr, efficace et peu coûteux contre une maladie très contagieuse – un vaccin qui a sauvé près d’un million de vies chaque année au cours des deux dernières décennies", a déclaré la directrice générale de l’Unicef, Henrietta Fore.
Le développement de ces épidémies est souvent dû aux troubles civils, la médiocrité des infrastructures de santé, l’hésitation face à la vaccination ou encore la faible sensibilisation de la communauté.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a de son côté déjà alerté sur la hausse des cas signalés dans le monde, soit une flambée d’environ 50 % en 2018 par rapport à 2017. Cette maladie a fait 136 000 morts l’année dernière. Selon l’OMS, la réticence à l’égard du vaccin est l’une des principales menaces pour la santé mondiale en 2019. "La principale raison de l’échec dans la vaccination des enfants est que ceux qui en ont le plus besoin (…) n’ont pas accès au vaccin", a toutefois rappelé l’organisation.
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