Massoud Hossaini/AP/SIPA
Selon un rapport de l’ONU publié ce mercredi 14 avril, près d’une femme sur deux, dans 57 pays, est privée des libertés liées à son propre corps… Que cela concerne la contraception ou encore les relations sexuelles.
Ce document annuel sur l’état de la population mondiale a été réalisé par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP - ou UNFPA). Pour la première fois, ses auteurs ont étudié l’autonomie corporelle des femmes. Le rapport, intitulé ‘Mon corps est le mien’, évoque les atteintes aux droits des femmes dans ces 57 pays : viol, stérilisation forcée, tests de virginité, mutilations génitales… Le document se penche également sur l’interdiction faite aux femmes de décider pour leur propre corps, sans crainte de revers violents.
Un communiqué de la FNUAP, relayé par les médias français comme Europe 1, indique que ce manque d’autonomie corporelle a "des implications massives au-delà des préjudices profonds pour les femmes et les filles". Comme exemple : "la baisse potentielle de la productivité économique, une diminution des compétences, et des coûts supplémentaires pour les systèmes de santé et judiciaires".
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Natalia Kanem, directrice de l’UNFPA, déplore que près de la moitié des femmes ne puissent toujours pas prendre leurs propres décisions quant à l’opportunité d’avoir des relations physiques, d’utiliser la contraception ou de se faire soigner. "En résumé, des centaines de millions de femmes et de filles n’ont pas de liberté sur leur propre corps. Leur vie est gouvernée par les autres", lâche-t-elle.
Ce rapport en question recense 20 pays ou territoires qui ont établi des lois permettant à un violeur de se marier avec sa victime alors que 43 n’ont pas de législation au sujet des viols conjugaux. Et aussi, plus de 30 pays imposent des restrictions aux mouvements des femmes en dehors de leur foyer.
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