Dans l’affaire Qatargate, le pays du Golfe est soupçonné d’avoir offert des compensations financières en échange d’un soutien de certains officiels européens.
Eva Kaili est inculpée pour appartenance à une organisation criminelle, corruption et blanchiment d’argent en bande organisée. Deux journaux européens, Le Soir et La Repubblica, ont révélé des aveux partiels de l’ex-vice-présidente du Parlement européen dans l’affaire "Qatargate". Elle avait pour mission de développer les relations entre l’Union européenne et la péninsule arabe. Devant les enquêteurs belges, elle aurait avoué avoir demandé à son père de cacher de l’argent.
Les services belges ont organisé une vaste interpellation avant d’arrêter le père d’Eva Kaili. Il s’est réfugié à l’hôtel Sofitel de Bruxelles avec une valise pleine d’argent liquide. "L’inculpée reconnaît avoir donné pour instruction à son père de dissimuler l’argent", a écrit le juge d’instruction Claise dans le mandat d’arrêt décerné contre l’eurodéputée grecque le 9 décembre.
L’ex-vice-présidente a, par ailleurs, déclaré qu’elle connaissait par le passé l’activité de son époux (Francesco Giorgi, NDLR) avec Pier Antonio Panzeri, un ex-eurodéputé, et que des valises de billets ont transité par son appartement.
Dans le mandat, il est mentionné qu’Eva Kaili a tenté de prévenir Pier Antonio Panzeri, mais aussi deux eurodéputés cités dans la présente enquête. Ce dernier a été arrêté avec 600 000 euros en liquide dans son appartement. Il aurait reconnu partiellement son implication dans cette affaire, mais dénonce un eurodéputé belge : Marc Tarabella comme bénéficiaire des cadeaux venant du Qatar. Le Belge nie toute influence et toutes ces accusations.
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