Sur 607 Nobel, seuls 3% ont été attribués à des femmes dans l’histoire des prix. Une situation anormale selon l’astrophysicienne Sylvaine Turck-Chièze.
Marie Curie est la première femme à remporter le prix Nobel. En réalité, elle en a remporté deux, en Chimie et en physique. Cette semaine, les femmes sont encore à l’honneur avec la Canadienne Donna Strickland qui a remporté mardi le prix Nobel de physique. Mercredi, la biochimiste américaine Frances Arnold a également reçu celui de la chimie.
Mais la parité n’est pas acquise puisque dans l’histoire des prix Nobel, seuls 20 Nobel ont été décernés aux femmes sur les 607 en sciences, dont la médecine, la chimie et la physique. "Il y a vraiment une anomalie en ce qui concerne les prix Nobel", a réagi Sylvaine Turck-Chièze, astrophysicienne et membre de l’association Femmes & Sciences, sur Fanceinfo.
Selon cette astrophysicienne, les femmes sont considérées comme de bonnes collaboratrices, bien qu’elles aient de bonnes idées. La presse a par exemple écrit que "Donna Strickland est une étudiante de Gérard Mourou". Et pourtant, elle n’a rien d’une étudiante puisqu’elle a actuellement 62 ans et a fait carrière aux États-Unis et au Canada. Et malgré sa carrière, elle n’a toujours pas le titre de professeure titulaire. Cette Canadienne a en effet la mère des faisceaux optiques à impulsions courtes qui sont actuellement utilisés dans la chirurgie des yeux.
Il est important d’aller encore plus loin, car deux prix ne suffisent pas pour les femmes. "Il faut faire du lobbying, constituer une liste de femmes scientifiques et aller à Stockholm, où siège l’Académie royale des sciences de Suède, qui décerne les Nobel de physique et de chimie."
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(Source : France Info)