Alors que les dirigeants doivent procéder à la nomination des cinq “top jobs”, les postes clés de l’Union européenne, la situation est bloquée. Le président français a fait part de ses réticences.
Les dirigeants européens se donnent rendez-vous à Bruxelles pour une mission importante. Ils devront désigner dans les jours qui viennent le remplaçant du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et Federica Mogherini, son haut-représentant pour les Affaires étrangères. Dans la foulée, les présidents du Conseil européen doivent également être nommés. Si un nom devait sortir avant l’installation du Parlement début juillet, un problème se poserait. Emmanuel Macron refuse que les plus hauts postes de l’exécutif européen soient choisis selon le système des spitzenkandidat. Ce mot allemand signifie à l’origine "têtes de liste". Le but est donc de choisir les nouvelles figures des institutions européennes parmi les leaders de la campagne continentale qui vient de s’achever.
Interrogé sur ses réticences, Emmanuel Macron a expliqué que les Spitzenkandidat représentent une forme de fiction européenne ignorée dans les pays de l’UE. Toutefois, ils n’ont pas de légitimité démocratique européenne. "Je suis clair là-dessus car moi j’étais favorable à un processus pleinement démocratique, c’est-à-dire on a des listes européennes, avec des têtes de liste mais qui sont les mêmes à travers l’Europe, et de vrais candidats européens", a expliqué le président français sur le récit de BFMTV.
A lire aussi : Présidence de la Commission européenne : un Français figure parmi les quatre prétendants possibles
Dans ce processus de nomination des "top jobs" européens, le différend franco-allemand constitue également un blocage notamment pour la succession de Jean-Claude Juncker. Annegret Kramp-Karrenbauer, dauphine désignée d’Angela Merkel à Berlin a confié qu’il existe une différence d’approche systémique entre les deux pays. En effet, Emmanuel Macron refuse le candidat de la Chancelière allemande et Angela Merkel refuse le recours envisagé par le Président français, résume le Huffington Post.