Le mardi 14 mars, la justice néerlandaise a condamné un homme à une peine de prison avec sursis pour retrait non consenti d’un préservatif lors d’un rapport sexuel. Il s’agit d’une grande première dans le pays.
Devant le tribunal de Rotterdam, le mis en cause, âgé de 28 ans, avait plaidé coupable de coercition… Secrètement, il avait retiré le préservatif qu’il portait alors que sa partenaire lui avait dit au préalable qu’elle ne voulait pas de rapport sans le contraceptif. "Cette action est également appelée stealthing", a souligné le tribunal dans un communiqué, ajoutant : "de cette façon, il l’a exposée à contracter des maladies sexuellement transmissibles et à une grossesse non désirée", rapportent Le Parisien et d’autres médias français.
Le tribunal a jugé qu’il n’y avait pas eu viol parce qu’il y avait "un accord entre le suspect et la plaignante au sujet de la pénétration sexuelle", et la coercition ne concernait que le non-usage de la capote.
Le ’suspect’ a été condamné à 3 mois de prison avec sursis et à 1 000 € d’amende. Dans une affaire similaire, les juges du même tribunal ont innocenté le même jour un jeune homme de 25 ans qui avait oublié de mettre un préservatif dans le "feu de l’action".
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Aux Pays-Bas, la loi ne stipule rien contre le stealthing. Il s’agissait ainsi des premiers jugements dans ce pays quant à cette ’pratique’. D’autres pays ont déjà traité des affaires similaires comme l’Allemagne, la Suisse, ou encore la Nouvelle-Zélande.
Du côté de l’Amérique, la Californie est le premier État des USA à l’interdire depuis 2021. Et depuis 2022 au Canada, le stealthing est tout simplement considéré comme un crime sexuel.
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