Au Portugal, la justice a ouvert 10 enquêtes quant à des soupçons d’agressions sexuelles dans l’Église pour faire suite à des témoignages de victimes présumées qu’une commission indépendante a recueillis.
Les témoignages, au nombre de 17, transmis au ministère public par la commission indépendante ont mené à l’ouverture de 10 enquêtes, dont 3 ont été classées… Soit parce que les faits sont prescrits, soit par "manque d’éléments de preuves", selon un porte-parole du ministère public, le jeudi 28 juillet, rapportent Le Figaro et d’autres médias français.
La commission indépendante a déjà recueilli 352 témoignages de victimes présumées, indique un bilan de début juillet. Le pédopsychiatre Pedro Stretch, qui dirige la commission, souligne que "le nombre de victimes est plus élevé", parce que la plupart du temps, ces attestations font référence à nombreuses victimes.
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Après avoir rencontré le président du Parlement Augusto Santos Silva, à qui il a exposé le travail de la commission, Pedro Stretch regrette : "beaucoup de victimes souhaitent rester anonymes" ou "attendre la demande d’excuses de la part de l’Église".
De son côté, au mois d’avril dernier, Dom Manuel Clemente, plus haut prélat de l’Église portugaise, avait assuré que l’Église était prête à "reconnaître les erreurs du passé", et à "demander pardon" aux victimes. Par ailleurs, le patriarcat de Lisbonne a insisté sur sa "totale disponibilité" aux autorités.
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