Lors du 75e anniversaire de l’Insurrection de Varsovie, l’archevêque catholique de Cracovie a assimilé les milieux LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) comme la peste "arc-en-ciel" menaçant les âmes, les cœurs et les esprits des Polonais.
La Pologne est un pays très attaché à ses traditions catholiques. La méfiance envers les minorités sexuelles LGBT s’est d’ailleurs renforcée après les élections européennes en avril dernier. Pour sa part, le dirigeant des conservateurs au pouvoir, Jaroslaw Kaczynski, avait dénoncé la communauté comme une "menace à l’identité, à la nation et à l’État polonais".
À l’occasion du 75e anniversaire de l’Insurrection de Varsovie, l’archevêque de l’ancienne capitale royale polonaise a déclaré la peste rouge (le communisme, NDLR) ne courait plus en Pologne. D’après lui, une nouvelle peste arc-en-ciel s’est abattue sur elle.
Selon les conservateurs, l’idéologie LGBT risque de détruire le modèle traditionnel de la famille et conduire en conséquence à la sexualisation des enfants.
Le phénomène ne cesse de se propager en Pologne avec la déclaration d’une trentaine d’entités territoriales (village, communes, régions) qu’elles sont libres de l’idéologie LGBT. Et pourtant, le mouvement est mal vu dans le pays. D’ailleurs, des groupes d’ultranationalistes ont attaqué en juillet une Gay Pride à Bialystok, dans le nord-est du pays.
À la suite de cette attaque, des organisations LGBT et des mouvements de gauche ont réagi en soutenant les marcheurs de Bialystok. Ils ont également dénoncé la passivité des partis d’opposition qui ont tenu une réunion sur les droits des personnes LGBT.
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