Le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé sur Twitter lundi dernier que les forces du ministère de l’Intérieur et des soldats ont réussi à stopper la première tentative de passer la frontière en masse.
Des milliers de migrants, principalement originaires du Moyen-Orient, sont massés à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Armés de cutters et de branches, ils essayent de franchir la frontière pour se rendre en Pologne. Mariusz Błaszczak, ministre polonais de la Défense, a indiqué que : "Les migrants ont installé un camp dans les environs de Kuznica. Ils sont gardés en permanence par les services biélorusses".
Piotr Muller, le porte-parole du gouvernement polonais, estime qu’au total, il y a 3 000 à 4 000 migrants au niveau de la frontière hérissée de barbelés coupants.
PILNE | Polskie służby udaremniły próbę siłowego przedarcia się na polską stronę przez migrantów na południe od przejścia granicznego w Kuźnicy. Sytuacja została opanowana. pic.twitter.com/iJNvufd524
— MSWiA (@MSWiA_GOV_PL) November 8, 2021
Face à ce problème de migration, une cellule de crise gouvernementale a été mise en place à Varsovie. Le ministre polonais de l’Intérieur Mariusz Kaminski a prévenu que le pays se prépare " à tous les scénarios". De son côté, Bruxelles accuse le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, d’instrumentaliser ces migrants en provoquant leur arrivée à la frontière avec la Pologne. Il s’agirait d’une riposte contre les sanctions européennes qui ont été décidées à la suite de la répression brutale visant l’opposition.
Les États-Unis, non plus, n’ont pas tardé à réagir en condamnant "fermement l’exploitation politique et la manipulation de personnes vulnérables par le régime biélorusse".
Minsk, pour sa part, a rejeté toutes ces accusations. "Tous ces gens, dont des femmes et des enfants, ne présentent aucune menace pour la sécurité et n’ont rien d’agressif", assurent les autorités locales comme le rapporte Le Point.
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