Les 27 pays membres de l’Union européenne (UE) ont donné les notifications d’approbation au Conseil européen. Cela permettra de démarrer le processus de dette commune dans le cadre du plan de relance.
Dans un communiqué, publié dans la soirée du lundi 31 mai, le Conseil européen a annoncé que l’UE va pouvoir démarrer le processus historique d’émission de dette commune. Cela permet de financer son plan de relance afin de surmonter les crises économiques, liées à la pandémie de coronavirus.
Comme le rapporte BFMTV, le Conseil européen, qui représente les Etats membres, a annoncé avoir "reçu formellement les notifications d’approbation de l’ensemble des 27". La Commission pourra ainsi, emprunter au nom de l’UE sur les marchés des capitaux.
Baptisé "Next Generation EU", le plan de relance démarre ce mardi. "L’Union européenne est désormais en mesure d’obtenir le financement nécessaire", a salué le Premier ministre portugais Antonio Costa.
Ce dernier assure la présidence tournante de l’UE depuis janvier. Le plan de relance global est évalué à 750 milliards d’euros. Au total, 672 milliards d’euros de subventions et de prêts doivent être accordés aux pays membres. La chaîne rapporte que ce plan est financé par un recours commun à l’emprunt inédit, marquant la solidarité européenne face à la crise de la Covid-19.
Dans un entretien, accordé au journal Les Echos, lundi, le secrétaire d’Etat français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, s’est exprimé sur ce sujet. "Concrètement, la Commission lance ce 1er juin le processus d’émission de dette en réunissant des grandes banques internationales et européennes, et l’émission de titres aura lieu ce mois-ci", a-t-il expliqué.
Il a par ailleurs, assuré que l’appétit du marché devrait être très important et les taux d’intérêt très favorables. Jeudi, le mécanisme de dette commune a été approuvé par les parlements d’Autriche et de Pologne. Cela permet de conclure son processus de ratification.
Les premiers paiements, entrant dans le cadre du plan de relance européen, sont prévus en juillet prochain. Ils devraient financer des projets d’investissements dans la transition verte et numérique, note le journal Le Figaro. Il s’agira de préfinancements représentant 13% des subventions totales. Les déboursements s’étaleront sur plusieurs années.
Afin de solliciter les financements, des plans nationaux d’investissements associés à des réformes structurelles sont nécessaires. Les pays de l’UE ont commencé à déposer leurs plans à Bruxelles fin avril. Jusqu’ici, 22 Etats sur les 27 ont déjà soumis leur projet à la Commission qui a 2 mois pour les examiner avant de les approuver. Par la suite, le Conseil européen aura un mois pour donner son feu vert.
Selon la chaîne, l’Espagne et l’Italie devraient être les principaux bénéficiaires avec près de 70 milliards d’euros chacune. La France vient par la suite avec près de 40 milliards.
Cette somme sera destinée à financer de nombreux projets. Entre autres, on peut citer la rénovation thermique de bâtiments, des projets ferroviaires, des bornes de recharge pour véhicules électriques, des réseaux de télécommunications à haut débit ou encore des infrastructures de stockage des données.
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