Après le feu vert de la Pologne, les pays membres de l’Union européenne ont trouvé un accord sur le plafonnement à 60 dollars par baril du prix du pétrole russe. C’est une mesure de rétorsion à l’invasion de l’Ukraine. Les occidentaux veulent priver Moscou des moyens de financer sa guerre.
En début de semaine, les 27 de l’UE n’avaient pas réussi à s’entendre sur les contours de l’embargo sur le pétrole russe. Il fallait fixer un prix plafond pour le brut russe exporté par voie maritime. L’objectif est de faire tarir les pétro-revenus russes sans pour autant faire flamber les prix de l’énergie sur le marché mondial. La plupart des pays voulaient un plafond plutôt élevé alors que la Pologne et les pays Baltes proposaient un prix proche de 30 dollars.
La Commission européenne a alors mis sur la table un compromis proposant un plafond à 60 dollars le baril, et Varsovie a validé. Après de laborieux pourparlers, les gouvernements de l’Union européenne ont fini par s’accorder, vendredi en fin de journée, sur un niveau de plafonnement du prix du pétrole russe. "Nous pouvons officiellement approuver cette décision", a déclaré Andrzej Sados, l’ambassadeur de la Pologne auprès de l’UE.
La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, estime que "l’accord sur le plafonnement du prix du pétrole va réduire significativement les revenus de la Russie". Cela empêcherait V. Poutine de financer sa guerre contre l’Ukraine. Le dispositif de l’UE interdira aux entreprises de fournir les services permettant le transport maritime du pétrole russe au-delà du plafond. Les recettes tirées par Moscou de ses livraisons seront alors limitées.