Lajos Kosa, député du parti Fidesz, a assuré que le ministère de l’Intérieur en Hongrie a bien acheté le logiciel controversé Pegasus.
Le logiciel d’espionnage israélien Pegasus a bien été utilisé en Hongrie. Lajos Kosa, député du parti Fidesz, a en effet vendu la mèche ce jeudi 4 novembre. Avant cette révélation, le gouvernement du Premier ministre nationaliste Viktor Orban a toujours nié l’utilisation du logiciel. Selon le député du parti au pouvoir, le ministère hongrois de l’Intérieur s’est procuré le logiciel controversé. L’élu a toutefois assuré que le logiciel n’a pas été utilisé pour espionner illégalement des citoyens hongrois, rapporte LCI. "Le plus souvent, les grandes firmes technologiques mettent en place une surveillance bien plus serrée que ce que fait l’État hongrois", a-t-il lâché en affirmant qu’il n’y voyait rien de répréhensible. Il a d’ailleurs mentionné que le ministère de l’Intérieur n’a violé les droits d’aucun citoyen du pays en utilisant ce logiciel.
La Hongrie était l’unique pays de l’Union européenne dont le nom apparaît sur la liste publiée en juillet par un consortium de journalistes d’investigation comme utilisateur potentiel de Pegasus. La liste comprend également des centaines de cibles comme des journalistes, des avocats et des personnalités publiques, notamment le président de la République, Emmanuel Macron. Le ministre hongrois de l’Intérieur, Sandor Pinter, a toutefois affirmé à la commission parlementaire que le logiciel a été utilisé dans un cadre légal, avec la permission d’un juge ou du ministre de la Justice. Une fois infectés par le logiciel Pegasus, les smartphones se transforment en dispositifs d’espionnage. L’utilisateur peut alors lire les messages de sa cible, voir ses photos, suivre sa localisation et même activer son appareil photo à son insu.
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