Dans une lettre adressée aux victimes, le pape émérite Benoît XVI a exprimé sa profonde honte, sa grande douleur et a demandé sincèrement pardon.
Joseph Ratzinger est sorti de son silence moins de trois semaines après la publication d’un rapport dans lequel il est accusé d’inaction. Dans une lettre adressée datant de ce dimanche 6 février, le pape émérite Benoît XVI a présenté ses excuses aux victimes d’agressions sexuelles commises par des membres du clergé à l’époque où il avait des responsabilités dans l’Eglise. "Ma douleur est d’autant plus grande pour les violences sexuelles et les erreurs qui ont eu lieu pendant la durée de mon mandat", écrit Joseph Ratzinger, dans une lettre publiée ce mardi par le Vatican. "Je ne peux qu’exprimer, une fois encore, à l’égard de toutes les victimes d’abus sexuels ma profonde honte, ma grande douleur et ma demande sincère de pardon", a-t-il poursuivi.
Cette demande de pardon du théologien allemand de 94 ans intervient moins de trois semaines après la publication d’un rapport dans lequel il est accusé d’inaction face à des violences sur mineurs dans l’archevêché de Munich. Dans leur rapport de 8 000 pages, les experts affirment être convaincus que le pape émérite Benoît XVI connaissait le passé pédophile du prêtre Peter Hullermann, arrivé en 1980 en Bavière, où il a poursuivi des sévices pendant des décennies sans la moindre inquiétude. L’ancien pape a reconnu avoir "regardé dans les yeux les conséquences d’une très grande faute".
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