Ce mercredi 14 septembre, les évêques français ont annoncé à Rome avoir fait part au pape François et à différents responsables du Saint-Siège, de "dysfonctionnements" internes concernant la gestion de cas de pédocriminalité dans l’Église en France.
"Nous avons été très bien écoutés, nos interlocuteurs étaient (...) tout à fait prêts à reconnaître que tout n’avait pas été parfaitement mené", a affirmé Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques de France (CEF), devant la presse, dans des propos rapportés par Le Figaro et d’autres médias nationaux. Pendant cette visite de 3 jours, la délégation de la CEF a fait part à la Curie (gouvernement du Saint-Siège) des travaux réalisés pendant l’Assemblée plénière de Lourdes en novembre. Une Assemblée qui a été tourmentée par de nouvelles révélations de violences sexuelles commises par des hommes d’Église.
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L’un des mis en cause est Michel Santier, ancien évêque de Créteil, condamné en 2021 par le Vatican pour voyeurisme sur 2 hommes majeurs dans les années 90. Il y a également le cardinal Jean-Pierre Ricard, ancien archevêque de Bordeaux, ayant reconnu avoir eu un comportement "répréhensible" envers une adolescente, il y a plus de 30 ans.
Ces révélations ont mis plus d’huile sur le feu chez les catholiques et les collectifs de victimes. Ils ont pointé du doigt les délais et le manque de transparence des sanctions de l’Église. La CEF a assuré avoir signalé de manière "constructive" des "dysfonctionnements à tous niveaux" dans la gestion des cas de pédocriminalité, comme les ‘questions de délai’ et les ‘transmissions insuffisantes d’un dicastère à un autre’.
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