La justice néerlandaise a rendu son verdict sur un cas assez particulier. Un homme a écopé de trois années de prison pour avoir mis en vente des « kits pour se suicider ».
Une situation inédite s’est déroulée aux Pays-Bas, un vendeur de « kits de suicide » a été jugé et reconnu coupable. Il sera détenu en prison pendant trois ans. Selon les procureurs, sa « marchandise » a tué au moins dix personnes.
Les résultats de l’enquête ont révélé que le dénommé Alex S. a commercialisé ses produits à partir de 2018. Depuis, il a écoulé 1600 paquets de mélange de médicaments dangereux. L’individu a pris trois ans de prison ferme pour un an et demi en sursis. « C’est la première fois qu’aux Pays-Bas quelqu’un est poursuivi pour avoir fourni des médicaments d’assistance au suicide à grande échelle », a admis le tribunal néerlandais.
Pour livrer son « cocktail mortel », le trentenaire utilisait la poste. Outre le produit, il mettait dans le paquet, des notices d’utilisation accompagnées d’un traitement médical pour stopper les vomissements. Les instances judiciaires du district de Bois-le-Duc dans le sud des Pays-Bas ont expliqué que « chaque paquet contenait 2 ou 3 gélules : une dose mortelle ». Aucun antidote n’existait pour contrer son mélange explosif.
Les magistrats ont affirmé que certaines personnes qui ont utilisé le « médicament X » ont eu une mort « horrible ». Avant de succomber, les victimes ont vécu une situation « de détresse et de panique ». Les morts causés par le « Kit de suicide » d’Alex S. « pourraient potentiellement être multipliés par 160 », selon la déclaration des juges. Ils s’inquiètent sur le nombre de « kits » commercialisés.
L’accusé a expliqué qu’il pensait « aider les gens » avec ce procédé. « L’accusé a traité la vie des autres avec beaucoup de légèreté et a porté atteinte à la valeur de la vie humaine », a conclu la justice.
Pourtant, les Pays-Bas font partie des premiers pays européens qui ont légalisé l’euthanasie. Cependant la pratique doit être faite sous un encadrement strict d’un médecin. Le demandeur doit détenir toutes ces capacités intellectuelles quand il dépose sa requête. La condition requise est aussi qu’il souffre d’une maladie diagnostiquée comme incurable et qui le plonge dans d’atroces souffrances. Selon la déclaration des hommes de loi, en maintenant cette activité, Alex S. a « sapé la pratique de l’euthanasie applicable aux Pays-Bas ».