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Jeudi 1er août, la loi interdisant le port du voile dans des lieux publics est entrée en vigueur aux Pays-Bas.
Désormais, aux Pays-Bas, le port du voile intégral dans les écoles, les hôpitaux, les bâtiments publics et les transports en commun est interdit depuis jeudi 1er août. Cette nouvelle loi dont l’application fait débat, concerne le voile tel la burqa ou le niqab, rapporte l’AFP relayé par l’agence de presse Sputnik. Celles qui transgressent cette interdiction seront soumises à une amende de 150 euros.
Selon les estimations, entre 200 et 400 femmes portent le voile intégral dans ce pays de 17 millions d’habitants. Cette loi a été votée après une quinzaine d’années de tergiversations politiques sur le sujet. Le Parlement néerlandais avait finalement décidé de l’adopter en juin 2018, plusieurs années après la Belgique et la France.
Toutefois, le texte prévoit que le port du voile est autorisé dans la rue. Contrairement à la législation française, mise en vigueur en 2010, qui interdit la burqa et le niqab dans tous les espaces publics. Pareillement, la Belgique, le Danemark et l’Autriche ont adopté une législation similaire, indique l’agence.
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Aux Pays-Bas, cette initiative était venue du député opposé à l’islam, Geert Wilders. En 2005, ce dernier, qui a été très populaire à cette époque, avait proposé le vote d’une législation sur le voile intégral.
Après l’entrée en vigueur de cette loi jeudi, le leader du Parti pour la liberté (PVV) a réagi sur Twitter. Il a ainsi estimé que la "prochaine étape" devait être l’interdiction du simple voile recouvrant les cheveux. Pourtant, l’annonce de l’application de cette loi a déjà suscité des critiques au sein de l’opinion publique.
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