Arrêté en France le 24 août, le fondateur et patron de la messagerie Telegram a exprimé son étonnement et son mécontentement. Pavel Durov est inculpé pour avoir prétendument permis la diffusion de contenus illégaux sur sa plateforme.
Pavel Durov, le fondateur de la messagerie cryptée Telegram, a été interpellé le 24 août en France, à son arrivée à l’aéroport du Bourget. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire. Le milliardaire franco-russe de 39 ans a été mis en examen en raison de la publication de contenus illégaux sur l’application.
Le jeudi 5 septembre, il s’en est pris à la France. Dans un long message publié sur Telegram, il a mis en doute la pertinence des poursuites. Le trentenaire s’est dit "surpris" et a qualifié les accusations portées contre lui d’"erronées". Pavel Durov estime qu’il est injuste de tenir le patron d’une plateforme responsable des agissements de ses utilisateurs. "Nous supprimons des millions de messages et de chaînes nuisibles chaque jour", a-t-il souligné.
P. Durov a aussi dénoncé l’approche de la France qu’il juge "malavisée". Il pense que les lois actuelles ne sont pas adaptées au monde numérique et il est impossible de contrôler tous les contenus publiés sur une plateforme aussi vaste que Telegram. Il a toutefois dit que des améliorations sont nécessaires, et a assuré que son équipe travaillait d’arrache-pied pour renforcer la sécurité et lutter contre les contenus illégaux.
Le trentenaire a ensuite laissé planer le retrait de Telegram de la France s’il ne parvenait pas à s’entendre avec les régulateurs locaux sur le "bon équilibre entre la vie privée et la sécurité". "Nous serions prêts à quitter ce pays", a-t-il déclaré.