Le militant écologiste et fondateur de Sea Shepherd, Paul Watson, attend la décision danoise sur son extradition vers le Japon pour son combat en faveur des baleines. Il a récemment écrit au président Emmanuel Macron pour demander l’asile politique en France.
Paul Watson est détenu au Groenland depuis 3 mois et est sous le coup d’une demande d’extradition du Japon pour une affaire vieille de 14 ans, rapporte France 24. Mercredi 16 octobre, Sea Shepherd France a affirmé qu’il avait demandé l’asile politique à la France via une lettre adressée à Emmanuel Macron.
A Paris, Lamya Essemlali, présidente de l’organisation, a confirmé cette demande, dénonçant les poursuites dont il est victime. Watson, fervent opposant à la chasse à la baleine, a été arrêté alors qu’il s’apprêtait à intercepter un navire-usine japonais, sur lequel le Japon l’accuse d’avoir causé des dommages en 2010.
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D’après Me François Zimeray, avocat de Paul Watson, les accusations contre son client ne sont que des prétextes pour le punir d’avoir dénoncé la chasse illégale aux baleines au Japon. Il craint que M. Watson ne survive pas à une détention japonaise s’il est extradé. L’équipe de défense envisage aussi de poursuivre l’État du Danemark, accusant les autorités de violer les droits de Watson.
Peter Bethune, l’ancien allié de Paul Watson, qualifie l’extradition de grave erreur judiciaire. La justice groenlandaise a prolongé sa détention jusqu’au 23 octobre, en attendant la décision du ministère danois. Le Japon, un des derniers pays pratiquant encore la chasse commerciale aux baleines, s’exprime peu sur l’affaire.
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