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Rawiri Waititi, un député maori en Nouvelle Zélande, a refusé de porter une cravate qu’il qualifie de "nœud colonial".
En Nouvelle-Zélande, le député Rawiri Waititi a été expulsé du Parlement, mardi 9 février, car il a refusé de porter une cravate lors de la séance de questions. Ce législateur maori a jugé cet accessoire de "nœud colonial", rapporte le journal 20 Minutes.
L’élu a un tatouage traditionnel maori ou Ta moko sur tout le visage et porte un chapeau noir de cowboy. Il s’est défendu en affirmant porter une tenue traditionnelle maorie pour ce type de fonction. Au moment où il a quitté l’hémicycle, il a lancé qu’"il ne s’agit pas de cravate mais d’identité culturelle".
La population maorie représente environ 15 % des 5 millions d’habitants de la Nouvelle-Zélande. Avec des taux de pauvreté, de chômage et d’incarcération, supérieurs à la moyenne, elle constitue la population la plus défavorisée du pays.
Ces injustices remontent, pour des Maoris, à l’époque où le pays était une colonie britannique. Selon Rawiri Waititi, la question du port de cravate était révélatrice des relations inter-raciales. "C’est une violation des droits des peuples indigènes, nous (devons) avoir la liberté d’exprimer notre identité culturelle dans un espace comme celui-ci", a-t-il affirmé.
La Première ministre Jacinda Ardern a, de son côté, annoncé ne voir aucune objection au non-port de la cravate par les parlementaires. "Il y a des questions beaucoup plus importantes pour, nous tous", a-t-elle indiqué.
Mercredi 10 février, le Parlement a fait marche arrière et l’a ainsi, autorisé à prendre la parole sans cravate. Le président de cette institution, Trevor Mallard, s’est montré beaucoup moins strict. Il l’a laissé poser une question tout en affirmant qu’un changement de la règlementation était envisagé. Le journal rappelle que Rawiri Waititi a été élu au Parlement pour la première fois l’an passé.
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