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A huit jours d’un vote des députés sur l’accord de divorce avec l’Union européenne, une procédure d’"outrage au Parlement" visant le gouvernement de Theresa May a été lancée.
Les 27 pays de l’Union européenne ont approuvé le 25 novembre à Bruxelles l’accord sur le Brexit que Theresa May a présenté. Mais, la Première ministre britannique devra franchir une étape plus difficile mardi 4 décembre. Au premier jour des débats à la Chambre des communes, avant un scrutin prévu le 11 décembre, elle va demander aux députés de soutenir ce compromis.
Les députés eurosceptiques et ceux qui sont pour le maintien du Royaume-Uni dans l’UE désapprouvent la volonté de Theresa May de garder des liens étroits avec l’UE après le divorce. L’ensemble des partis de l’opposition reproche au gouvernement d’avoir publié uniquement "un résumé expurgé de l’avis juridique officiel" concernant l’accord sur le Brexit approuvé à Bruxelles. Ils ont donc réclamé une procédure d’"outrage au Parlement", que John Bercow, le président de la Chambre des Communes a autorisé.
En cas de rejet de l’accord de Brexit par le Parlement, Theresa May pourrait demander un nouveau scrutin, après une nouvelle négociation avec l’Union européenne. Un Brexit sans accord pourrait avoir un violent impact sur l’économie britannique. Ce qui ne fera qu’amplifier la pression pour que le chef du gouvernement quitte son poste.
Le Brexit pourra également être annulé si le Parlement britannique venait à se prononcer contre cet accord.
Une pétition de plus d’un million de signatures demandant un nouveau vote a été remise par des députés des partis conservateurs, travaillistes, libéral démocrate et vert, à Downing. La députée Justine Greening estime que si le Parlement est sans issue, ce serait l’unique possibilité.