Le Premier ministre tchèque, le roi de Jordanie ou encore l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, la liste des chefs de gouvernement mis en cause pour évasion fiscale est assez longue. Près de 600 journalistes de l’ICIJ ont participé à l’enquête baptisée "Pandora Papers".
Les dirigeants internationaux sont de nouveau sous le coup des projecteurs. Après les "Panama papers", l’enquête baptisée "Pandora Papers" a mis en cause plusieurs chefs de gouvernement pour évasion fiscale. Ces derniers ont placé des avoirs dans des sociétés offshores notamment pour échapper à l’impôt dans leur propre pays, est-il indiqué dans le document publié dimanche 3 octobre. Parmi les personnalités incriminées figurent le Premier ministre tchèque, le roi de Jordanie, l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair ou encore les présidents du Kenya et d’Équateur. Apparaissent également les noms de l’ancien ministre français Dominique Strauss-Kahn la chanteuse colombienne Shakira, le mannequin allemand Claudia Schiffer ou la légende indienne du cricket Sachin Tendulkar, rapporte Le Figaro.
Pour réaliser cette vaste enquête, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a réuni 600 journalistes dans 117 pays, une grande première. "Nous avons eu un accès inédit à ce que représente l’évasion, la fraude ou l’optimisation fiscale dans le monde", a confié Jacques Monnin, chef de la cellule investigation de Radio France sur le récit de France24. Les documents ont révélé par exemple la création d’une trentaine de sociétés offshores par le roi Abdallah II de Jordanie dans des pays ou territoires à fiscalité avantageuse. De son côté, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair a acheté un bien immobilier à Londres par le biais d’une société à l’étranger. Par ailleurs, Dominique Strauss-Kahn a fait transiter des millions de dollars d’honoraires de conseil à des entreprises par une société marocaine exempte d’impôts.
L’ICIJ, créé en 1997 par le Centre américain pour l’intégrité publique, regroupe des journalistes d’investigation dans plus de 100 pays et territoires, ainsi que quelque 100 médias partenaires. Après la publication des "Panama Papers" début avril 2016, il a publié les "Paradise Papers" en novembre 2017.
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