Dans un rapport, publié mercredi 31 août, l’ONU dénonce "de graves violations" des droits humains contre les Ouïghours. Selon Pékin, il s’agit de "mensonge totalement fabriqué".
En dépit des pressions de Pékin, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU a tout de même décidé de publier, mercredi dernier, un rapport sur la persécution des Ouïghours dans la région chinoise de Xinjiang. Selon ce rapport onusien, les accusations de torture et de violences sexuelles au Xinjiang, perpétrées contre la minorité ouïghoure, "sont crédibles". Dans la foulée, l’organisation dénonce des "graves violations" des droits humains perpétrées dans cette région, rapporte Francetvinfo.fr.
L’ONU écrit noir sur blanc que : "L’ampleur de la détention arbitraire et discriminatoire de membres des Ouïghours et d’autres groupes à prédominance musulmane (...) peut constituer des crimes internationaux, en particulier des crimes contre l’humanité".
> Ouïghours : des milliers de photos prouvent la répression subie au Xinjiang
D’autres études, menées par des Occidentaux, accusent aussi Pékin d’avoir interné au moins un million de personnes, dont notamment des Ouïghours, dans des "camps". Les personnes détenues auraient subi des stérilisations et avortements "forcés". Elles auraient aussi été obligées de faire du "travail forcé".
Washington a déjà réagi au traitement des Ouïghours par la Chine en accusant Pékin de "génocide" au Xinjiang. Le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Canada, ou encore l’Assemblée nationale française ont aussi qualifié de "génocide" la situation dans cette région chinoise.
De son côté, Pékin a fait savoir que : "Le soit-disant problème du Xinjiang est un mensonge totalement fabriqué et politiquement motivé". Un mensonge qui, selon l’ambassadeur chinois Zhang Jun, pourra avoir comme objectif de freiner le développement de la Chine.
> Notre dossier sur le crime contre l’humanité