Les deux pays nordiques ne vont pas reculer et déposeront conjointement leurs candidatures à l’Otan, mercredi, même si la Turquie cherche à bloquer la procédure.
Malgré la mise en garde de Vladimir Poutine et l’ombre persistante d’un blocage par la Turquie, la Finlande et la Suède iront jusqu’au bout. Les deux pays nordiques ont annoncé qu’ils déposeront mercredi conjointement leurs candidatures à l’Otan. Celles-ci seront remises à 8h00 au secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg par les ambassadeurs suédois et finlandais, a souligné mardi soir la représentation finlandaise.
"Je suis heureuse que nous ayons pris le même chemin et que nous puissions le faire ensemble", a déclaré la Première ministre suédoise Magdalena Andersson, au côté du président finlandais Sauli Niinistö, en visite d’Etat à Stockholm. D’après 20 Minutes citant une information de la Maison Blanche, le duo nordique effectuera un déplacement à Washington jeudi pour y rencontrer le président américain Joe Biden.
Les préparatifs pour l’arrivée simultanée des demandes d’adhésion des deux pays au siège de l’alliance à Bruxelles sont déjà mis en place. Les souhaits de la Finlande et de la Suède d’adhérer à l’Otan sont la conséquence directe de l’invasion de l’Ukraine par Moscou. Face aux risques de représailles russes, les deux pays nordiques ont multiplié les recours ces dernières semaines afin d’avoir des assurances de sécurité auprès de leurs voisins nordiques et des grandes puissances de l’Otan.
Malgré les discussions diplomatiques durant le week-end, la Turquie a réaffirmé son hostilité à l’adhésion des deux pays. Ankara "ne cèdera pas", a lancé le président turc Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier a en effet accusé la Suède d’être "la pépinière des organisations terroristes" et lui reproche d’avoir pris des sanctions contre son pays.
Si leur candidature est acceptée, les deux pays mettraient fin à des décennies de neutralité puis de non-alignement militaire. Une adhésion à l’Otan nécessite une ratification parlementaire des 30 membres de l’alliance. La procédure peut prendre des mois et la Suède s’apprête à attendre au maximum un an.
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