L’Organisation des Nations unies (ONU) alerte sur la mortinatalité. Elle représente 1,4 % des naissances survenues en 2019.
Un rapport de l’ONU, publié ce jeudi 8 octobre, indique que près de deux millions de bébés naissent mort-nés dans le monde chaque année. Cela représente un bébé toutes les 16 secondes, soit 1,4 % des naissances intervenues en 2019.
La naissance d’un bébé mort-né ou mortinatalité est définie comme la mort d’un fœtus viable. Elle survient soit durant la grossesse, soit pendant le travail. Le rapport de l’ONU dénombre les décès ayant eu lieu après au moins 28 semaines de gestation (soit au troisième trimestre de la grossesse), rapporte Le Figaro.
Dans leur premier rapport, les organisations internationales regrettent les avancées lentes sur ce sujet. En 2000, 2,9 millions de bébés mort-nés ont été déplorés, soit un recul de 2,3 % par an. En parallèle, la mortalité néonatale (des bébés de moins d’un mois) baissait de 2,9 % par an et de 4,3 % pour celle des enfants de 1 mois à 5 ans, relate le même site d’information.
Henrietta Fore, directrice générale de l’UNICEF, a expliqué que l’absence d’investissements dans les services fait partie des principales difficultés. "Au-delà de ces vies perdues, les conséquences psychologiques et financières sont graves et durables pour les femmes, les familles et la société", a-t-elle ajouté.
Les plus touchés par ces naissances de bébés mort-nés sont les pays pauvres (84 % contre 62 % dans les États à faible revenu ou à revenu intermédiaire). L’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud concentrent les trois-quarts des cas, rapporte Le Figaro, citant le rapport de l’ONU.
Les causes sont diverses, comme le diabète, l’hypertension artérielle, le traumatisme, le dépassement du terme, etc. "La majorité des naissances de bébés mort-nés peuvent être évitées grâce à une surveillance de qualité, à des soins prénatals adaptés et à du personnel qualifié", souligne Henrietta Fore.
La pandémie actuelle du nouveau coronavirus pourrait aggraver la situation, note le rapport. Selon Mark Hereward, directeur adjoint de l’UNICEF chargé des données et des statistiques, la récession mondiale va d’abord augmenter massivement la pauvreté dans le monde.
Ensuite, les services de santé vont être interrompus, soit parce que les gens ont peur d’aller à l’hôpital par peur d’attraper le virus, soit en raison de la réaffectation des professionnels de santé vers les patients de la Covid-19.
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