Malgré le ralentissement industriel en raison de la pandémie de la Covid-19, la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a atteint un chiffre record.
Le CO2 ou dioxyde de carbone est le principal gaz à effet de serre persistant dans l’atmosphère. Ce lundi 23 novembre, l’Organisation des Nations Unies a indiqué que le confinement lié à la pandémie du nouveau coronavirus n’a pas ralenti l’augmentation des concentrations du dioxyde de carbone.
Selon le bulletin de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), les émissions quotidiennes mondiales de CO2 ont baissé jusqu’à 17 % en raison du confinement. Quant à la réduction annuelle des émissions, les estimations préliminaires de l’Organisation sont d’environs de 4,2 % à 7,5 %. "La baisse des émissions liée au confinement ne représente qu’un petit point sur la courbe à long terme. Or, nous devons aplatir cette dernière de façon durable", a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.
En somme, la concentration de CO2 continuera à augmenter cette année. Mais le rythme de cette hausse sera réduit. C’est-à-dire qu’il ne dépassera pas les fluctuations habituelles du cycle du carbone.
M. Taalas a expliqué que le coronavirus ne résoudra pas le problème du changement climatique. Cependant, la pandémie pourrait être un moyen pour lancer une action climatique plus ambitieuse pour réduire les émissions nettes à zéro.
Selon l’OMM, les gaz à effet de serre dans l’atmosphère engendrent la hausse des températures, des conditions météorologiques extrêmes, de l’acidification des océans, etc. "La dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années : la température était alors de 2 à 3°C plus élevée qu’aujourd’hui et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres au niveau actuel, mais nous n’étions pas 7,7 milliards d’êtres humains", a souligné M. Taalas.
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