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Plus de 190 pays membres de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) se réunissent cette semaine. La guerre en Ukraine devrait être au centre des débats.
Au total, 194 pays membres de l’OMS se réunissent cette semaine à Genève pour tenter d’instaurer une réforme du système de santé dans le monde, après la Covid-19. Cette pire pandémie depuis 100 ans a montré en effet les faiblesses de ce système.
Durant le discours d’ouverture, le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a mis en garde en disant : "là où va la guerre, la faim et la maladie suivent de près". "La paix est indispensable à la santé", a-t-il martelé, avant de lancer : "Paix ! Paix ! Paix !".
La guerre en Ukraine devait être au centre des débats de cette rencontre de l’Assemblée mondiale de la santé. Dimanche 22 mai, le président français Emmanuel Macron a demandé aux pays membres de soutenir une résolution condamnant l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine.
Il a réaffirmé la pleine solidarité de la France et de l’Union européenne avec ce pays d’Asie, dans un message vidéo à l’ouverture de l’Assemblée. "Nous condamnons avec la plus grande fermeté l’agression militaire commise par la Russie, avec la complicité coupable de la Biélorussie", a-t-il lancé.
Le chef d’Etat français a dénoncé les effets néfastes de la crise en Ukraine. Selon ses dires, les conséquences de cette guerre sont dévastatrices, sur le plan sanitaire, sur les populations, sur les établissements et sur les personnels de santé qui sont pris pour cible. "J’appelle tous les Etats membres à soutenir la résolution présentée par l’Ukraine, soutenue déjà par les principaux alliés dont la France, l’UE et les Etats-Unis", a-t-il insisté.
Un diplomate occidental a expliqué que le texte devrait être adopté mardi. Toutefois, s’il condamne fermement la Russie, il ne prévoit "en aucun cas (son) expulsion". Il a indiqué que les sanctions contre un pays membre, autorisées par le règlement de l’OMS sont "très faibles".
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