Des activistes de Greenpeace se sont enchaînés à un pétrolier russe qui devait décharger des milliers de tonnes d’hydrocarbures dans le fjord d’Oslo, en Norvège.
Des militants de Greenpeace Norvège ont effectué une opération non-violente contre un pétrolier russe lundi 25 avril. Pour ce faire, quelques membres de l’ONG écologiste, à bord d’un bateau pneumatique, se sont enchaînés à l’ancre du navire, relate Parismatch.
Ils ont voulu ainsi, empêcher la livraison de la cargaison d’hydrocarbures dans le port de Slagentangen. Selon le collectif, le bateau devait fournir 95 000 tonnes de kérosène d’une valeur de 116 millions de dollars à Esso. Cette société est une filiale norvégienne de l’entreprise américaine ExxonMobil.
Les militants de Greenpeace ont brandi des banderoles sur lesquelles on peut lire : "le pétrole alimente la guerre", "non à la guerre", "arrêtez de contribuer à la guerre".
Dans un communiqué, Frode Pleym, directrice de Greenpeace Norvège, a annoncé qu’elle est choquée que le pays se comporte comme un havre pour le pétrole russe dont on sait qu’il finance la guerre de V. Poutine. "Le fait que notre gouvernement autorise toujours l’importation de combustibles fossiles russes dans la situation actuelle est inimaginable", a-t-elle fustigé.
Le site Marine Traffic note que le pétrolier russe est la propriété du groupe Novatek, le deuxième plus grand producteur de gaz naturel de Russie.
Des activistes de l’ONG Greenpeace ont par ailleurs, lancé un appel à l’endroit du gouvernement après cette opération. Ils ont exhorté les dirigeants à interdire l’importation de combustibles fossiles russes. Ils ont exigé aussi que la société Esso annule ses contrats avec Moscou pendant cette période de guerre en Ukraine.
Selon Frode Pleym, le président ukrainien a appelé l’Europe à stopper les énergies fossiles russes.
Les sources de revenus de Poutine doivent être taries immédiatement et interdire l’importation de pétrole est un très bon point de départ. "Nous devons faire cesser cette guerre", a-t-elle souligné.
En réplique, Esso a précisé que cette livraison d’hydrocarbures avait été passée avant l’invasion de l’Ukraine. "Esso Norvège n’a pas d’autres contrats d’achat pour des produits en provenance de Russie", a indiqué une porte-parole de la société.
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