"Si nous n’agissons pas maintenant, cela va empirer", a alerté Jérôme Pfaffmann Zambruni, chef de l’unité des urgences de santé publique de l’Unicef.
L’ONU a averti vendredi qu’un milliard de personnes dans 43 pays sont exposées au choléra. Jérôme Pfaffmann Zambruni, chef de l’unité des urgences de santé publique de l’Unicef s’est exprimé sur cette maladie durant une conférence de presse à Genève.
"Il y a une pandémie qui tue les pauvres devant nos yeux et nous savons exactement comment l’arrêter", a-t-il indiqué. Selon ses dires, ils ont besoin de plus de soutien et de moins d’inertie de la part de la communauté mondiale, car « si nous n’agissons pas maintenant, cela va empirer ».
Le choléra peut être particulièrement dangereux pour les jeunes enfants, car il provoque des diarrhées et des vomissements. Par ailleurs, il se répand rapidement en l’absence de conditions sanitaires adéquates et de manque d’eau potable. Pour lutter contre cette maladie, l’ONU a besoin de 640 millions de dollars. "Plus on attend pour augmenter les moyens de lutte, plus la situation s’aggravera", a-t-elle signifié.
Jusqu’ici, 24 pays ont signalé des épidémies de choléra, contre 15 l’an dernier à la même période, selon les données de l’OMS.
Henry Gray, un des responsables de cette organisation, a mentionné plusieurs causes de cette hausse. Entre autres, il a cité la pauvreté, les conflits, le changement climatique et les déplacements de populations dans des conditions très précaires. "Avec l’augmentation du nombre de pays touchés par le choléra, les ressources disponibles pour la prévention et les soins sont plus dispersés", a-t-il expliqué.
Le choléra peut tuer en quelques heures, mais il peut être traité par une simple réhydratation orale et des antibiotiques pour les cas plus graves.
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