Une fois encore, Amnesty International a sollicité le président de la Fifa, Gianni Infantino, à indemniser les travailleurs étrangers qui ont participé aux constructions des stades du Mondial de football au Qatar.
Amnesty International s’est exprimée dans une tribune publiée dans le quotidien français Le Monde. L’ONG renouvelle une demande réalisée conjointement en mai avec 24 autres, comme Human Rights Watch, pour remédier aux "abus" dont ont souffert les ouvriers engagés dans les constructions des stades pour la Coupe du monde au Qatar.
"Au milieu de cette clameur croissante, la voix la plus cruciale de toutes a gardé un silence remarqué : celle de Gianni Infantino", déplore la secrétaire générale d’Amnesty International Agnès Callamard dans la tribune du vendredi 11 novembre. Dans des propos relayés par d’autres médias nationaux comme Le Figaro, elle ajoute que "malgré les assurances privées et publiques de la Fifa qui a affirmé étudier la proposition, Gianni Infantino, hormis quelques platitudes, a constamment éludé la question. Il n’a toujours pas répondu à notre lettre conjointe".
> À lire aussi : Qatar : une filiale du BTP Vinci rattrapé par des accusations d’esclavage moderne
Récemment, Gianni Infantino a attisé la colère des associations de défense des droits humains en demandant aux 32 pays participants à la compétition de "se concentrer sur le football", dans une lettre révélée par Sky News, le 4 novembre dernier. Il avait même demandé aux équipes de ne plus "donner de leçons de morale".
Selon Agnès Callamard, "au regard du passé bien documenté en matière de violations des droits du travail au Qatar", la Fifa connaissait ou aurait dû connaître, "les risques évidents pour les travailleurs au moment de l’attribution de la Coupe du monde à ce pays".
Pour rappel, la prochaine édition de la Coupe du monde de football aura lieu du 20 novembre au 18 décembre.
> Notre dossier sur la Coupe du monde de football