Une joueuse de rugby de 20 ans, devait être opérée pour la énième fois. Sa mère a proposé de lui donner un tendon. Cette greffe est pourtant interdite en France.
Patricia, une mère de 55 ans a permis à sa fille Katia, une rugbywoman de soigner sa énième rupture de ligament croisé antérieur. Elle a décidé de lui donner un de ses tendons pour l’aider à guérir. Grâce à cette transplantation inédite, la jeune femme de 20 ans pourrait "récupérer plus vite" et "éviter certaines opérations".
L’intervention a été réalisée à l’Institut de médecine et de chirurgie du sport de Monaco. A noter que cette greffe est interdite en France, où il est seulement possible de prélever un rein, un lobe pulmonaire ou hépatique sur un donneur vivant.
Avec l’aide du professeur Christophe Trojani et de l’avocat Me André Bezzina, la famille a saisi l’Agence de biomédecine et celle régionale de santé (ARS). Mais, elles ont fermement refusé que l’opération ait lieu alors que le tribunal judiciaire de Nice a donné son accord.
Patricia et sa famille ont alors décidé de se tourner vers Monaco. Le département des Affaires sociales monégasque et de la Santé ainsi que le comité consultatif d’éthique en matière de recherche biomédicale monégasque ont rendu des avis favorables. Par ailleurs, la principauté a financé intégralement l’intervention, puisqu’elle n’était pas remboursée de l’autre côté de la frontière.
Les deux femmes se remettent bien de cette allogreffe. Le professeur Christophe Trojani a précisé qu’elles devront effectuer "un scanner et une IRM de contrôle dans deux mois pour s’assurer de ce succès". Selon lui, si cette réussite d’allogreffe à partir de donneur vivant se confirme, elle "pourrait représenter un véritable progrès […] et s’envisager en première intention".
A l’hôpital, plusieurs personnes ont félicité Patricia. "Comme si j’avais fait un truc de dingue, je leur réponds : vous avez des enfants ? Vous feriez la même chose !", a-t-elle souligné.
Sources : 20 Minutes, Nice-Matin