Le vendredi 04 mars, les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont filmé et publié une vidéo qui montre 10 soldats russes sous les lumières d’une agence de presse à Kiev…
Les soldats russes sont arrivés dans la salle de presse d’Interfax les yeux bandés. Comme le rapporte CNews, les jeunes gens ont ensuite été obligés de regarder des vidéos montrant les bombardements. "Jytomyr, Kharkiv, Tcherniguiv, regardez ce que fait votre armée", lance un officier ukrainien.
Après avoir révélé leur identité devant les caméras, ils ont affirmé s’être portés volontaires pour dénoncer les agissements de leur gouvernement, assurant être bien traités. Les soldats ont, par ailleurs, demandé aux Russes de ne pas croire "aux mensonges" de Vladimir Poutine.
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C’est la seconde fois que le SBU réalise ce genre de mise en scène. Face à cette situation, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), garant de la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre, a réagi. "Les prisonniers de guerre et les civils détenus doivent être traités avec dignité et protégés en tout temps contre les mauvais traitements et l’exposition à la curiosité publique, y compris les images circulant publiquement sur les réseaux sociaux", a rappelé l’institution.
Depuis le début de la guerre, l’Ukraine permet aux mères de soldats russes de venir chercher leur fils, et a même créé un site internet sur lequel, elles peuvent savoir si leur enfant est mort ou non lors des affrontements. "À la différence des fascistes de Poutine, nous, les Ukrainiens, nous ne faisons pas la guerre contre les mères et leurs enfants capturés", a appuyé le ministère ukrainien de la Défense dans un communiqué.
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