Les sympathisants d’extrême droite ont mené une manifestation afin de chasser les étrangers en Allemagne, en riposte au décès d’un homme lors d’une bagarre. Lundi, la chancelière allemande Angela Merkel a dénoncé ces "chasses collectives".
L’extrême droite a relancé les tensions sur les migrants en Allemagne après le décès d’un homme de 35 ans dans une bagarre imputée à des migrants. À l’appel de ce parti de l’opposition, près d’un millier de sympathisants ont défilé, sans autorisation, afin de "chasser les étrangers".
Le porte-parole de la chancelière allemande, Steffen Seibert, a indiqué que ces événements n’ont strictement pas sa place dans un pays prônant l’État de droit. "(...) De tels attroupements illégaux et chasses collectives visant des gens d’apparence ou d’origine différente, ou encore les tentatives de semer la haine dans les rues, n’ont pas leur place dans notre pays", a-t-il martelé.
La police a indiqué que les circonstances du drame qui a eu lieu la nuit de samedi à dimanche restent encore très floues. En effet, la police a indiqué que la victime était allemande et que la bagarre impliquait des personnes de plusieurs nationalités. L’altercation a également blessé deux autres personnes d’une trentaine d’années.
À ce stade de l’enquête, les policiers n’ont pas indiqué si un migrant est à l’origine des coups mortels. D’ailleurs, ils ont pu arrêter deux jeunes d’une vingtaine d’années.
Les étrangers ont été la cible de plusieurs manifestants. Certains ont même jeté des bouteilles aux policiers. Les protestataires scandaient "’Les étrangers dehors’, ‘Ceci est notre ville’ ou encore ‘Nous sommes le peuple’", rapportent les médias locaux.
De son côté, la maire de la ville de Chemnitz, Barbara Ludwig, a indiqué que les manifestants ont voulu provoquer le chaos. "Il est grave que des gens puissent ainsi se rassembler (...) courir dans la ville en menaçant des gens. Ils veulent semer la peur dans la population", a-t-elle critiqué.
En marge de ces manifestations, la police avait enregistré deux plaintes pour coups et blessures.
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(Sources : libération/la-croix)