Le Britannique Ian Bailey a été condamné par la cour d’assises de Paris à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de la productrice française Sophie Toscan du Plantier. La jeune femme a été retrouvée morte, en 1996, en Irlande.
Absent à son procès, le Britannique était jugé depuis lundi selon la procédure dite de "défaut criminel", par trois magistrats professionnels et sans l’assistance des jurés. L’avocat général avait réclamé une "condamnation exemplaire" pour un "crime atroce". L’avocat général avait ainsi réclamé la peine maximale de 30 ans de réclusion criminelle. Le Britannique a finalement été condamné à 25 ans de réclusion.
L’avocat général Jean-Pierre Bonthoux a également demandé à la cour d’assises de prononcer un nouveau mandat d’arrêt à l’encontre de Ian Bailey que l’Irlande a refusé par deux fois d’extrader.
L’Anglais, ancien journaliste et poète aujourd’hui âgé de 62 ans, unique suspect depuis les premiers jours, a toujours clamé son innocence et boycotté ce procès qu’il avait qualifié de "parodie de justice".
Le corps de Sophie Toscan du Plantier, épouse du producteur de films Daniel Toscan du Plantier, avait été découvert au matin du 23 décembre 1996 par une voisine, en contrebas de sa maison isolée de Schull, sur la côte sud-ouest de l’Irlande. Sophie Toscan du Plantier a succombé à de multiples coups portés à la tête et les nombreuses blessures de défense décelées lors de l’autopsie montrent qu’elle s’est farouchement débattue.
Très vite, l’un de ses excentriques voisins, Ian Bailey, avait fait figure de suspect. Placé deux fois en garde à vue en 1997 et 1998, il a toujours nié être l’auteur du crime et n’a jamais été poursuivi en Irlande, faute de preuves suffisantes.
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