Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a alerté sur l’agonie d’une baleine en Méditerranée. L’ONG a dénoncé la responsabilité humaine dans la blessure de ce rorqual.
La découverte de l’état d’une baleine a provoqué la colère du Fonds mondial pour la nature (WWF). L’ONG a ainsi attiré l’attention sur l’"agonie" en Méditerranée de ce cétacé amputé de sa queue.
Ce rorqual est connu depuis des années par les experts du sanctuaire marin Pelagos, zone protégée créée entre l’Italie, la France et Monaco. Baptisé Fluker, il est reconnaissable à sa nageoire caudale (’fluke’ en anglais) à demi-amputé. Pour WWF, cela prouve les mauvais impacts des activités humaines sur les cétacés.
Malheureusement, depuis un an, le rorqual a perdu le reste de sa queue. Selon le sanctuaire Pelagos, cette nouvelle amputation est due probablement à "une collision avec un navire ou un enchevêtrement dans un filet".
Ces dernières semaines, le cétacé a été aperçu, à plusieurs reprises dans la zone. Il est dans un état pitoyable au point que les autorités ont appelé les plaisanciers à ne pas l’approcher. En effet, une équipe du WWF l’a filmé à bord de son bateau Blue Panda. "La baleine est dans un état de maigreur terrible, on sentait qu’elle avait du mal à se déplacer", a indiqué Arnaud Gauffier, directeur des programmes de l’ONG.
D’après le journal Ouest France, le rorqual commun est le deuxième plus gros animal au monde après la baleine bleue. Il utilisa sa queue pour propulser et se nourrit notamment de krill (petites crevettes). Fluker "peut plonger et se nourrir mais beaucoup plus difficilement que normalement, c’est ce qui explique sa maigreur", a affirmé Arnaud Gauffier.
Jeudi 23 juillet, le sanctuaire a indiqué que sa chance de survie est très faible. "A l’heure actuelle, toute mise à jour et spéculation sur son état de santé sembleraient prématurées", a-t-il renchéri. Selon A. Gauffier, ce qui est surtout choquant, "c’est le fait que des activités humaines aient pu mettre la baleine dans cet état-là".
Le directeur a ainsi réclamé la mise en place d’"une zone maritime particulièrement vulnérable" en Méditerranée nord-occidentale. Cette mesure pourrait permettre notamment de limiter la vitesse des navires, et ainsi le risque de collision mortelle avec les cétacés. D’après WWF, 10 à 40 rorquals communs sont tués chaque année de cette façon dans le sanctuaire Pelagos. L’ONG plaide aussi pour le déploiement de systèmes anti-collision et la mise en place de politiques pour lutter contre les filets de pêche "fantôme".
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