De vives tensions entre Ankara et Athènes sont ressenties, ces derniers temps, en Méditerranée. Jeudi 27 août, la Turquie a annoncé effectuer de nouvelles manœuvres navales.
La marine turque a annoncé mener des "exercices de tir" le 1er et le 2 septembre au large d’Iskenderun, dans une zone située au nord-est de l’île de Chypre (Méditerranée orientale). Cette déclaration a été publiée, jeudi, dans une notice maritime (Navtex) alors que des manœuvres militaires rivales ont eu lieu mercredi. Elles incluaient des navires de guerre turcs et américains d’un côté et de l’autre des bâtiments grecs, chypriotes, français et italiens.
Après la découverte d’importants gisements gaziers, des anciennes disputes entre la Grèce et la Turquie se sont intensifiées. "Nous continuerons ces activités (de recherche d’hydrocarbures) aussi longtemps que ce sera nécessaire. Il n’y a pas de date limite", a affirmé le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar.
Lors d’un entretien à l’agence de presse étatique turque Anadolu, le ministre a également accusé la France de contribuer à l’escalade en Méditerranée orientale en mobilisant des avions de guerre à Chypre. "Le temps des caïds est révolu. Vous n’avez aucune chance d’obtenir quoi que ce soit de nous en agissant de la sorte", a affirmé Hulusi Akar.
Ce dernier a aussi lancé un appel au dialogue à la Grèce. "Nos voisins grecs devraient savoir qu’ils ne pourront rien obtenir en appelant les pays comme la France (...) Nous, les Turcs et les Grecs, devons résoudre nos problèmes nous-mêmes par le dialogue", a-t-il annoncé.
Ces tensions en Méditerranée préoccupent le président américain Donald Trump. Durant un entretien téléphonique avec le chef d’Etat turc, Recep Tayyip Erdogan, mercredi, il s’est dit inquiet à propos "de la hausse des tensions entre les deux alliées de l’OTAN". En réplique, son homologue a affirmé que la Turquie n’était pas celle "qui provoquait l’instabilité en Méditerranée orientale", d’après Ankara.
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