Le 19 mars dernier, une image effrayante de la société Maxar Technologies montre des cadavres jonchant une rue de la ville de Boutcha, en Ukraine.
Lundi 4 avril, le New York Times a publié des images satellites de la société Maxar Technologies pointant du doigt la responsabilité de la Russie, dans le massacre de Boutcha, en Ukraine. Le ministère de la Défense russe avait précédemment affirmé que ces corps avaient été déposés sur les lieux après le départ de ses troupes, le 30 mars.
Et pourtant, une autre image satellite montre qu’il n’y avait aucun corps le 28 février, date du début de la guerre. C’est-à-dire que leur présence sur la rue de la ville est due à l’occupation russe. "Ces images de haute résolution (...) corroborent de récentes vidéos et photos sur les réseaux sociaux révélant la présence de corps étendus dans les rues [de Boutcha] et abandonnés depuis plusieurs semaines", estime Maxar Technologies dans un communiqué.
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France Télévisions a également vérifié la présence de ces corps à Boutcha de deux manières, à savoir par l’équipe des Révélateurs et par une équipe de France 2. Grâce à ces deux manières, France Télévisions peut confirmer la localisation des dix corps repérés sur l’image satellite et de quatre autres supplémentaires.
Les 8ème et 9ème victimes identifiées par le @nytimes - la 8ème est entourée en blanc sur l’image satellite Maxar. pic.twitter.com/gAQ0OyJLAl
— Les Révélateurs de FranceTV (@RevelateursFTV) April 5, 2022
Parmi les victimes de la rue Yablonska identifiées par satellite, une seule avait les mains attachées. A ce stade, les circonstances de la mort de ces personnes restent inconnues.
Mercredi 6 avril, le président russe Vladimir Poutine a indiqué que la découverte de ces cadavres de civils dans la ville de Boutcha est une "provocation grossière et cynique" des autorités ukrainiennes. Après la découverte de ces images, le gouvernement allemand a déclaré que la position russe n’est pas "tenable".
Durant l’occupation russe de cette ville, au moins 320 civils ont été tués, a affirmé le maire Anatolyi Fedorouk, interrogé par la BBC et relayé par Franceinfo.
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