À quelques semaines des élections européennes, Margrethe Vestager a annoncé qu’il est temps d’avoir une femme à la tête de la Commission européenne.
Les élections européennes qui se dérouleront du 23 au 26 mai prochains vont entraîner des changements à la tête de l’Union européenne. Interrogée sur AFP, vendredi 3 mai, Margrethe Vestager, la commissaire à la concurrence, a indiqué qu’"il est grand temps d’avoir une femme à la tête de la Commission". Candidate pour succéder à Jean-Claude Juncker, elle a rappelé que depuis sa mise en place en 1958, il n’y a jamais eu de femmes à la tête de la Commission. "Les hommes ont eu leur chance", a-t-elle renchéri, d’après les informations du Point.
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Margrethe Vestager du groupe ALDE ou l’Alliance des Libéraux et des Démocrates pour l’Europe a aussi plaidé pour une Commission avec une parité homme/femme "équilibrée". Car actuellement, 9 femmes seulement sont dans la Commission sous la direction du Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker.
Concernant le nom de la Française Christine Lagarde (dirigeante actuelle du FMI) qui circule pour la présidence de la Commission, Margrethe Vestager a annoncé qu’elle était "l’une de ses héroïnes". Et elle a salué le travail de l’ancienne ministre dans la politique du Fonds au sein du FMI. Mais également sa façon de s’affirmer en tant que femme "mettant fin au règne des costumes cravates noirs".
Dans ce sens, le nom de la chancelière allemande Angela Merkel circule pour la présidence du Conseil en remplacement du Polonais Donald Tusk. Interrogée sur cette possibilité, Margrethe Vestager a estimé que "la chancelière pouvait être tout ce qu’elle désirait, car elle a toutes les compétences".
Ces deux femmes appartiennent à des partis de droite représentées au Parlement européen par le Parti populaire européen (PPE), concurrent de ALDE.
Selon la procédure du "Spitzenkandidat" imposée en 2014 par le Parlement européen, le ou la président(e) est celui ou celle désigné(e) par la famille politique qui comptera le plus d’élus à l’issue des Européennes. Par ce fait, le choix dépend des résultats des élections du 23 au 26 mai prochains. La désignation du président du Conseil européen est pourtant une prérogative des dirigeants qui est prévue le 20 et 21 juin lors du sommet européen.
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